SCANNER CORONAIRES

L’indication principale du coroscanner est la douleur thoracique atypique, chez un patient à risque faible ou moyen de maladie coronarienne.

Le scanner coronaire n’est pas indiqué lorsque le patient présente un angor typique ou un syndrome coronaire aigue avec des explorations qui confirment une forte probabilité de lésion coronaire. Dans ce cas, la coronarographie sera indiquée d’emblée.
En revanche, il s’avère particulièrement utile, devant un tableau clinique atypique, insuffisant pour indiquer une coronarographie tels qu’un angor atypique, avec ou sans facteurs de risque ou des antécédents familiaux ; lorsque l’épreuve d’effort et/ou la scintigraphie est ininterprétable, douteuse ou non contributive. Dans ces cas, le scanner réalisé en première intention permet d’éliminer une lésion coronaire.

On peut alors utiliser la forte valeur prédictive négative du coroscanner (97 %) pour le cas échéant éliminer une maladie coronarienne, et rechercher une éventuelle autre cause thoracique. Près de 35 % des coronarographies sont faites pour éliminer une origine coronarienne et sont normales, et pourraient donc être évitées.

• -Chez les patients angineux avec recrudescence des symptômes, et pour lesquels les épreuves d’effort ou la scintigraphie cardiaque ont été difficiles à réaliser ou d’interprétation équivoque, on peut également proposer le coroscanner en alternative à la coronarographie traditionnelle, dans la mesure où un geste de revascularisation ne sera pas systématiquement nécessaire.µ
  
  

• Enfin, dans les douleurs thoraciques aiguës, et si le contexte clinique est « ambigu », non spécifiquement cardiaque, certains auteurs ont proposé le scanner en urgence avant la coronarographie, dans le but du diagnostic différentiel avec d’autres étiologies urgentes, comme la dissection aortique ou l’embolie pulmonaire, voire la pneumopathie aiguë, pour lesquelles la sensibilité diagnostique du scanner est bien prouvée.